De la diatribe considérée comme un des beaux-arts
Collectif
« Le pamphlet a pour fonction principale d’être une sorte de note de bas de page ou de glose marginale de l’histoire officielle. Non seulement il permet d’exprimer des opinions non consensuelles, mais il fournit des informations méconnues sur des événements que les puissants du jour ont tout intérêt à occulter ou à déguiser. » George Orwell
La littérature séditieuse anglaise compte parmi ses contributeurs certains des plus célèbres écrivains : Milton, Swift, lord Byron, William Morris… mais aussi nombre de « petits-maîtres » méconnus ou anonymes. Pamphlétaires et polémistes jouaient jadis un rôle central dans la diffusion des idées et contribuaient grandement à exacerber les débats et les conflits qui ont agité la société anglaise.
Ce recueil, qui rassemble une quarantaine des écrits de combat qu’ils ont laissés, s’étend de la fin du Moyen Âge à la Première Guerre mondiale. Il révèle les convictions et les élucubrations, les fureurs et les rêves qui ont alimenté les controverses politiques et sociales dans l’Angleterre d’antan. Outre son intérêt littéraire, il fournit un aperçu historique des luttes de classe, mais aussi du choc des idées et des passions au pays qui a vu naître la société industrielle.
Étant donné que la plupart des iniquités et des turpitudes que dénonçaient ces polémistes se sont perpétuées jusqu’à nos jours, le lecteur d’aujourd’hui trouvera dans leurs diatribes et leurs satires nombre d’observations qui sont d’une implacable actualité.
Ce choix de pamphlets radicaux ou rebelles s’inspire d’un recueil similaire, paru à Londres en 1950 et préfacé par George Orwell – lui-même collectionneur passionné de brochures politiques, de tracts et de pamphlets.
Anthologie établie, traduite et annotée par Philippe Mortimer.
Format 150/220 – 464 pages.